A la suite de l’incendie tragique de la Grenfell Tower, nous tenons à faire un rapide point, sur les différences notables entre les matériaux utilisés lors de la rénovation de cette Tour et les matériaux qui sont utilisés ou conseillés par notre bureau d’études, nos fournisseurs et partenaires dans le cadre de constructions/rénovations sur lesquels nous intervenons.
Notre souhait est de rassurer nos clients, nos prescripteurs et les personnes habitant dans des bâtiments où nos solutions ont été retenues et qui nous questionnent instamment depuis quelques jours. En effet, vous pourrez noter que :
- Nos produits sont et interviennent dans des systèmes de façade qui ne portent pas ces risques d’inflammabilité et de combustion.
- Contre la logique, des matériaux combustibles sont installés depuis des années sur les façades moyennant des compromissions d’installation tels les recoupement de lame d’air. Ils sont aujourd’hui fortement remis en question après plusieurs incidents similaires.
- Avec nos solutions, les clients choisissent des matériaux incombustibles et non inflammables
Nos systèmes fixent des façades en pierre, en brique (terre cuite) et en béton. Tous ces matériaux sont incombustibles et non inflammables (classés M0 / A1).
Nous conseillons de même l’emploi d’isolants, eux aussi incombustibles et issus de matériaux naturels tels que la laine de roche.
Au contraire, pour la rénovation de la Tour Grenfell en 2016, les intervenants du projet ont fait le choix de panneaux d’isolation « à combustion limitée », qui malgré une fine couche protectrice restent toujours combustibles.
Il ont aussi fait le choix d’une solution de façade en composite aluminium/plastique (ACM « Aluminium Composite Material ») et d’un système en ossature aluminium qui est usuellement associé. Ces mêmes matériaux sont remis en cause après des incendies comme ceux de la tour Mermoz à Roubaix en 2012 ou plus récemment The Adress Downtown Dubaï en 2015.
Ces éléments sont considérés dans l’enquête en cours comme facilitateur de propagation de l’incendie qui a causé la mort de plusieurs dizaines de personnes.
- Le choix de matériaux naturels et durables
Nous intervenons pour la fixation des façades en pierre, en brique (terre cuite) et béton.
Les deux premiers sont ou sont issus de matériaux 100% naturels. Leur durabilité ne pose aucune question dans la mesure où l’on trouve ces matériaux sur les façades des bâtiments millénaires (pyramides), centenaires (centre des vieilles villes européennes) ou récents.
Pour le dernier matériau, le béton est l’unique vestige de la tour carbonisée aujourd’hui, après cet incendie. Cette tour avait 40 ans, elle était faite de béton qui était simultanément structure et parement en façade. En 40 ans de vie d’une tour, aucun potentiel feu domestique n’avait entraîné un tel désastre. Lors de la rénovation de cette dernière en 2016, le parement de béton de façade a été remplacé par les matériaux précédemment décrits et semblerait avoir amplifié l’incendie.
A contrario des matériaux naturels que nous préconisons, les matériaux utilisés lors de la rénovation de cette tour étaient issus majoritairement de l’industrie pétrochimique. En plus de présenter un risque de réaction au feu, ils peuvent en cas de hautes températures, dégager des fumées toxiques et ainsi aggraver le risque pour les habitants.
- Le choix d’un matériau d’ancrage résistant mieux au feu
Depuis près de 25 ans, nous avons fait le choix de l’acier inoxydable. C’est un matériau incombustible et doté d’un comportement de tenue au feu et à l’élévation de la température reconnu :
- L’acier inoxydable est incombustible, contrairement au bois ;
- L’acier inoxydable est 15 fois moins conducteur de chaleur que l’aluminium ;
- De façon générale, l’acier inoxydable a la meilleure résistance au feu de tous les matériaux métalliques lorsqu’ils sont utilisés dans des applications structurelles, ayant une température de fluage élevée (supérieure à 800 ° C). L’inox est classé A2s1d0 en résistance au feu et ne dégage pas de fumées toxiques.
- Enfin, ils sont sans comparaison avec les matériaux composites utilisés comme systèmes constructifs porteurs, qui, à partir de 250 °C ramollissent et perdent toute résistance.
Pour plus d’informations sur les enquêtes et études en cours, nous vous recommandons les liens suivants :
http://www.bbc.com/news/uk-england-london-40269625
https://en.wikipedia.org/wiki/Grenfell_Tower_fire#Cladding
http://www.batiactu.com/edito/incendie-a-londres-professionnels-ite-reagissent-49509.php